Pour l’édition 2017 du Festival “Les Rutilants”, Stephane Kozik propose une série de performances musicales créées tout spécialement pour l’événement. Comme point de départ, il utilise les machines du site d’anciens charbonnages du Puit 9 Bis à Oignies pour explorer le potentiel sonore des lieux.
A travers « les machines anthropomorphiques », il nous présente également plusieurs instruments de musique en métal (gongs, structures sonnantes, tubes amplifiés) réalisés de janvier à mai 2017 dans les ateliers de différents Lycées professionnels de l’agglomération d’Hénin-Carvin dans le cadre de sa résidence-mission CLEA (contrat local d’éducation artistique).
L’anthropomorphisme est l’attribution de caractéristiques du comportement ou de la morphologie humaine à d’autres entités comme des dieux, des animaux, des objets, des phénomènes, voire des idées.
L’analogie est ici faite entre l’homme et la machine. En faisant respirer, gronder et vivre ces monstres de métal, Stephane Kozik questionne les rapports de complicité, presque charnels voir prométhéens que nous entretenons avec les machines. De manière animique et/ou fantomatique, il fait revivre, par le son, les machines venues du passé et chargées d’imaginaires.
La dimension historique est mise en avant jusque dans la composition musicale qui intègre des signaux sonores utilisés à l’époque pour communiquer dans l’environnement très bruyant qu’était celui de l’industrie charbonnière. Les véritables cloches de l’époque sont donc controlées et actionnées en live par le logiciel de musique Live ableton.
Stephane Kozik utilise ainsi les éléments passés de la production du charbon (le vrai cœur/poumon de la révolution industrielle) comme les instruments d’une musique mécanique et poétique, une musique composée comme une mise en abime en accords mineurs.
For the 2017 edition of the “Les Rutilants” Festival, Stephane Kozik offers a series of musical performances created especially for the event. As a starting point, he uses the coal machines mines of Oignies (north of France) to explore the sounds of the place.
Through « anthropomorphic machines », he also presents several metal musical instruments (gongs, sounding structures, amplified tubes) made from January to May 2017 in the workshops with various people in schools of the Hénin-Carvin area in as part of his residency-mission CLEA (local contract for artistic education).
Anthropomorphism is the attribution of characteristics of human behavior or morphology to other entities such as gods, animals, objects, phenomena, or even ideas.
The analogy here is between man and machine. By making these metal monsters breathe, roar and live, Stephane Kozik questions the Promethean relationships that we have with machines. In an animistic and/or ghostly way, he brings to life, through sound, machines from the past and loaded with imagination.
The historical dimension in the musical composition incorporates sound signals used before to communicate in the very noisy environment. The real bells are controlled and operated live computer and music software.
Stephane Kozik thus uses past elements of coal production (the real heart/lung of the industrial revolution) as instruments of mechanical and poetic music.